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MARIANNE.

J’en suis fâchée ; je venais lui demander mon compte, parce qu’il faut qu’une de nous sorte d’ici.

MINETTE, froidement.

C’est déjà convenu, je reste.

MARIANNE.

Est-il possible ?

MINETTE.

Et vous aussi, la vieille, j’y ai consenti.

MARIANNE.

La vieille ! la vieille ! m’entendre traiter ainsi ! je vais chercher mes effets, et je ne resterai pas une seconde de plus dans cette maison, où je ne regretterai rien, car j’ai retrouvé ma pauvre Minette, ma seule consolation.

MINETTE, vivement.

Vous l’avez retrouvée !

MARIANNE.

Oui, mademoiselle, là haut, dans une armoire ; et je ne sais pas qui s’était permis de l’enfermer, et d’attenter à sa liberté.

MINETTE.

Il s’agit bien de cela ; où est-elle ?

MARIANNE, montrant la chambre à droite.

Elle est là, en sûreté.

MINETTE.

Je ne veux pas qu’elle paraisse.

MARIANNE.

Vous ne voulez pas ! Apprenez que je suis là pour la défendre.