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DIG-DIG.

Parlez, mon fils.

GUIDO.

Vous saurez que j’ai ici une chatte charmante, un angora magnifique.

DIG-DIG.

Je la connais.

GUIDO, avec une nuance de jalousie.

Comment ! vous la connaissez ?

DIG-DIG.

Je l’ai souvent admirée, quand Marianne, votre vieille gouvernante, la portait sur son bras ; j’ai même fait causer cette brave femme plusieurs fois, et j’en sais sur vous plus que vous ne croyez.

GUIDO.

Eh bien ! dites-moi, qu’est-ce que vous pensez de Minette ? qu’est-ce que ça doit être ?

DIG-DIG.

C’est bien aisé à voir, à l’esprit qui brille dans ses yeux, à la grâce qui anime tous ses mouvemens ; je vous dirai, mon cher, que cette enveloppe cache la jeune fille la plus jolie et la plus malicieuse.

GUIDO, avec transport.

Dieu ! que me dites-vous là ? tout s’explique maintenant, et l’instinct de l’amour n’est point une chimère. Apprenez que mon cœur avait deviné sa métamorphose ; et que cette jeune fille si aimable, si gracieuse, je l’aime, je l’adore.

DIG-DIG.

Il serait possible !