Son plus ancien et son meilleur ami, M. de Saint-Marcel.
Comment, monsieur le comte ! vous vous donnez la peine de venir nous voir ; c’est moi qui aujourd’hui même voulais vous faire ma visite, pour vous remercier de toutes les bontés dont vous avez comblé mon gendre.
Des bontés !… il me semble que je n’ai encore rien fait pour lui ; mais c’est sa faute : j’apprends hier par ma femme, madame de Saint-Marcel, qu’il était à Paris : et comment l’a-t-elle su ? au bal de l’Opéra.
Au bal de l’Opéra !
Oui. Sans Édouard, qui pourtant ne la connaissait pas, la comtesse se trouvait compromise dans la plus sotte affaire…
Qu’est-ce que vous dites là ? comment, depuis trois mois…
Je ne l’ai pas vu une seule fois ; et j’ai reçu avant-hier de son père une lettre qui me paraissait une énigme : il se plaignait de ce que son fils n’avait pas encore obtenu une recette à Marseille. Que diable, quand on veut obtenir, on demande ; moi, je ne pouvais pas deviner, et je venais exprès pour lui faire une querelle.