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La haine expire où l’appétit commence,
Un déjeuner vaut un traité de paix.


TOUS ENSEMBLE.
La haine expire, etc.
(Édouard, Lolive, Lucie et Franval sortent par la porte à gauche.)

Scène XII.

ROSE, seule.

Pauvre jeune homme ! il n’en revient pas ; il n’est pas habitué à un pareil régime : condamné à la vérité pour vingt-quatre heures. Aussi il nous donne une peine ; car il est d’une étourderie dans ses mensonges : il avait déjà oublié son déjeuner ; heureusement que nous y avions pensé ; et, grâce à l’argent de mademoiselle et au voisinage de madame Chevet, on peut créer à Paris un déjeuner complet en cinq minutes.


Air : Qu’il est flatteur d’épouser celle.

On pourra s’offenser peut-être
De voir que Lolive, un valet,
Se place à la table du maître…
La nécessité l’exigeait.
À ses talens je rends justice ;
Mais je crains, moi qui le connais,
Que l’appétit ne le trahisse…
Il est vrai qu’il fait un Anglais.

Alors il n’y a plus à craindre que cette visite de remerciement que son beau-père veut rendre à M. de Saint-Marcel. Comment l’en empêcher ? il n’y a qu’un moyen : en faisant venir ici M. de Saint-Marcel. Je