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LUCIE.

Tout est perdu ! et s’il a causé avec-mon père, je parie que déjà… Il y attache si peu d’importance qu’il ment par habitude et sans y penser.

ROSE.

Alors le coup de maître serait d’empêcher M. Franval de s’apercevoir de ses petits écarts ; qu’est-ce que cela nous fait qu’il mente, pourvu que votre père ne s’en doute pas ?

LOLIVE.

Elle a raison ; ceci est beaucoup plus facile : et si mademoiselle veut me donner plein pouvoir sur lui…

LUCIE.

Ah ! si vous parvenez à cacher son défaut à mon père, ma reconnaissance… Vous pensez bien qu’une fois mariée, je suis sûre de le corriger ; sans cela…

LOLIVE.

Cela va sans dire ; il ne faut pas que M. Édouard me voie ; mais si je pouvais l’entendre, et prendre une idée de son caractère…

ROSE, montrant le cabinet à droite.

Eh mais, ce cabinet… il a précisément un escalier dérobé sur la cour. On vient, entre vite.

LOLIVE.
Air de la Nouvelle télégraphique.


Ne craignez rien,
Tout ira bien,
Et par mes soins j’espère
Le dégager,
Le protéger,
Au moment du danger.