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GAVESTON ET LE CHŒUR.
Tenez, entendez-vous ? Ô ciel !

(Ils se pressent tous en cercle sur le devant du théâtre, et pendant ce temps Anna, vêtue de blanc et tenant sous son voile un coffret, paraît à droite de la galerie qu’elle traverse lentement. Gaveston, Julien et le chœur, qui sont sur le devant du théâtre, lui tournent le dos et ne l’aperçoivent point encore.)


ENSEMBLE.
GEORGES.
Ô toi que je révère,
Ô mes seules amours !
Déité tutélaire,
Tu viens à mon secours.
MAC-IRTON, GAVESTON, CHŒUR.
Quel est donc ce mystère ?
Qui protège ses jours ?
Quel pouvoir tutélaire
Lui prête son secours ?


(Pendant cet ensemble, Anna a traversé la galerie, a descendu l’escalier à gauche, et est venue se placer debout sur le piédestal de la dame blanche qui est au bas de l’escalier à gauche ; en ce moment tout le monde se retourne et l’aperçoit.)
MARGUERITE, TOUS LES PAYSANS, se prosternant.
C’est elle !
ANNA, du haut du piédestal.
C’est elle ! En ce castel est le fils de vos maîtres
Et ce noble guerrier, digne de ses ancêtres,
Ce dernier rejeton des comtes d’Avenel.
GEORGES.
Quel est-il ?
ANNA.
Quel est-il ? C’est toi-même !
JULIEN.
Quel est-il ? C’est toi-même ! Ô ciel !
ANNA.
Julien, de tes vassaux reçois enfin l’hommage :
Ce château t’appartient,

(Montrant le coffret caché sous son voile)

Ce château t’appartient, Et cet or est à toi.