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abandonner un peu de mon opinion, cédez-moi de la vôtre, et convenons tous les deux qu’il y a quelque chose, quelque chose que nous ne comprenons pas : mais pour être heureux, on n’est pas obligé de comprendre.

GAVESTON.

Quoi ! monsieur, ce riche domaine…

GEORGES.

À vous parler franchement, je n’y tiens pas du tout, et, d’un instant à l’autre, j’attends un coup de baguette qui va faire disparaître le château. Ce qui m’importe, c’est de revoir la dame blanche ou ma belle inconnue, et c’est dans l’espoir de la rencontrer que je vous demanderai la permission de parcourir mes nouveaux domaines.

GAVESTON, l’arrêtant.

Un mot encore : si à midi vous ne pouvez pas payer ?

GEORGES.

Le château est là, je ne l’emporte pas, j’en serai quitte pour le revendre ; il est vrai que si on me l’achète au prix coûtant, ce n’est pas cela qui m’enrichira.

GAVESTON.

Et si en attendant vous ne fournissez pas caution, M. Mac-Irton, le juge de paix, vous a dit qu’il y allait de la prison.

GEORGES.

La prison ! eh bien, tant mieux ! car, en conscience, la dame blanche doit venir me délivrer, et c’est un moyen de la voir ; mais, tenez, tenez, voici M. Mac--