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ANNA.
Quoi ! vous voulez… Tu l’as promis !
MAC-IRTON, répétant.
Cent mille écus ! cent mille écus !
GEORGES, se levant et passant au milieu du théâtre.
Arrêtez ! moi, je mets mille livres de plus.
TOUS.
Ô ciel !


ENSEMBLE.
GAVESTON.
Ô ciel ! quel est ce mystère,
Et ce nouvel acquéreur ?
Dans ces lieux, que veut-il faire ?
Rien n’égale ma fureur.
GEORGES.
À ce singulier mystère
Je ne conçois rien, d’honneur !
(Regardant Anna.)
Je vois celle qui m’est chère,
Cela suffit à mon cœur.
ANNA, bas à Georges.
Sache obéir et te taire.
Tu l’as promis sur l’honneur ;
C’est le moyen de me plaire
Et de mériter mon cœur.
MARGUERITE ET LE CHŒUR.
Mais quel est donc ce mystère
Et ce nouvel acquéreur ?
Que le sort lui soit prospère,
C’est le vœu de notre cœur.
GAVESTON, regardant Georges.
Quel qu’il soit, je rendrai cette ruse inutile.
Puisqu’il le faut, quinze cents francs !
GEORGES.

Puisqu’il le faut, quinze centDeux mille !

GAVESTON.
Trois !
GEORGES.
Trois ! Quatre !