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venel, qui avait été proscrit, s’est réfugié avec une partie de sa famille en France, où l’on prétend qu’il est mort.

JENNY.

Or, pendant ce temps, ce monsieur Gaveston a embrouillé les affaires du comte, dont il était l’intendant, si bien que pour payer les créanciers on va vendre demain ce beau domaine.

DIKSON.

Bien plus, on dit que Gaveston, qui s’est enrichi, veut lui-même se rendre acquéreur du château, et, par ainsi, devenir comte d’Avenel… Je vous le demande… un coquin d’intendant qui se trouverait être notre seigneur… Non, morbleu ! nous ne le souffrirons pas…

JENNY.

Sois tranquille, il lui arrivera malheur, car hier au soir, Gabriel, notre garçon de ferme, a vu la dame blanche d’Avenel qui se promenait sur les créneaux et sur les ruines.

DIKSON.

Ah, mon Dieu ! en es-tu bien sûre ?

JENNY.

Il l’a vue comme je te vois.

GEORGES.

La dame blanche d’Avenel ! qu’est-ce que c’est ? je serais enchanté de faire sa connaissance !

DIKSON.

Y pensez-vous ?

GEORGES.

Pourquoi pas ? si c’est une jolie femme !