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en congé ? autant qu’il soit parrain qu’autre chose ; ça utilise ses momens ; c’est encore un service indirect qu’il rend à l’État.

DIKSON.

C’est toujours bien de l’honneur que vous faites à un simple fermier ; d’autant qu’à la naissance d’un enfant il y a toujours, comme disaient nos pères, de malignes influences qui le menacent… ici surtout !

GEORGES.

Vraiment !

DIKSON.

Oui, le pays est mauvais. Mais je suis de l’avis de ma femme, vous nous porterez bonheur ! À propos de cela, mon officier, vous ne m’avez pas dit votre nom ?

GEORGES.

C’est juste : avant de donner un nom à ton fils, il faut que je te dise le mien ; on m’appelle Georges.

DIKSON.

Georges !

GEORGES.

Oui, voilà tout.

DIKSON.

Georges : ce n’est là qu’un nom de baptême.

GEORGES, souriant.

Eh bien ! aujourd’hui c’est ce qu’il te faut, tu n’en as pas besoin d’autre. Georges Brown, si tu veux ? Du reste, je serais bien embarrassé d’en dire davantage : excepté quelques souvenirs vagues et confus, ma mémoire ne me retrace rien de mon enfance ni de ma famille. J’ai quelques idées de grands domes-