Page:Scribe - Théâtre, 5.djvu/306

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

RONDON.

Oui ; mais encore faudrait-il faire quelques visites ; et jamais ce monsieur ne s’y décidera.

DELMAR.

Je les ferai pour lui, et sans qu’il le sache. J’irai voir le président, et je mettrai des cartes chez les autres.

MADAME DE MELCOURT.

Moi, j’irai voir leurs femmes.

Air : Amis, voici la riante semaine.

Je tâcherai de séduire ces dames,
Qui séduiront leurs époux. C’est ainsi
Que l’on parvient, c’est toujours par les femmes ;
Voilà comment j’ai placé mon mari.

RONDON.

Nous courrons tous.Grâce à nos promenades,

MADAME DE MELCOURT.

Nous courrons tous.Grâce à nos promenades,
Notre docteur est dans le bon chemin ;
Rien ne lui manque.Excepté des malades,

DELMAR.

Rien ne lui manque.Excepté des malades,
Et le voilà tout-à-fait médecin !

MADAME DE MELCOURT.

C’est vrai ; il faut lui trouver quelques malades riches, des malades de bonne compagnie ou des petits malades de grande maison. Attendez ! l’ambassadrice d’Espagne me demandait ce matin un médecin pour sa femme de chambre. Ensuite, je connais une princesse polonaise dont le singe s’est cassé la cuisse, la princesse Jockoniska.