fortune ; et si jamais le caprice ou la mode m’élève des statues, c’est lui qui en aura été le piédestal !
Le jour de la justice arrive donc enfin !
Je n’ose espérer qu’un tel aveu suffise pour expier mes torts ; mais cependant, si Justine daignait me pardonner, si son oncle était touché du repentir de son élève, je lui dirais : Soyons amis, Poudret ! (Ici Poudret commence à pleurer.) La gloire a blanchi tes cheveux, il est temps de songer au repos, abandonne la place Royale, transporte dans la rue Vivienne et ton plat à barbe et tes dieux domestiques ; viens, par ta vieille expérience, modérer ma jeune audace. Perruquier émérite, barbier honoraire, sois mon associé ; régnons ensemble : toi, par le conseil, moi, par l’exécution, consilio manuque ! et si je suis l’Achille, sois le Nestor de la coiffure.
Mon oncle, je le vois, vous êtes touché !
Son repentir me suffit ; il reconnaît son maître, il rend hommage à celui qui lui a mis les armes à la main : je pardonne.
Ah, mon frère ! quel désappointement ! et quelle leçon !
Vous en profiterez, ma sœur, et vous épouserez M. Durand.