Ah ! vous appelez cela rester fille ! vous êtes bien honnête ! Mais je ne vois pas, moi, pourquoi vous en voulez tant à notre Marais. Ce n’est pas parce que j’ai l’honneur d’y être propriétaire, mais trouvez-moi donc un plus beau quartier ! Un air pur, des rues superbes ! une population paisible ; tous parapluies à canne !
À la bonne heure ; mais c’est province : le Marais n’est pas dans Paris.
D’accord ; mais vous conviendrez qu’il en est bien près.
Eh bien ! prouvez-le-moi en me menant ce soir au spectacle.
Je ne vous empêche pas d’y aller avec Justine, votre filleule ; mais moi je vais passer la soirée chez mon ami Dumont. (Il appelle.) Justine, as-tu averti ton oncle, M. Poudret, mon perruquier ?
Oui, monsieur ; mais il était en bas, dans sa boutique, à parler politique avec le marchand de vins ; ça fait qu’il ne m’aura peut-être pas entendue.
Retournes-y, et qu’il vienne me raser. Tous ces perruquiers sont si bavards, et celui-là, surtout ! même quand il est seul, il ne peut pas se faire la