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sur le théâtre du Vaudeville, au mois d’octobre 1816.

Plus tard, d’autres établissemens de ce genre se formèrent dans tous les quartiers de la capitale. On vit s’élever au sein de Paris : des montagnes suisses, illyriennes, égyptiennes, etc., etc. Enfin vinrent de riches capitalistes qui, sur l’emplacement des anciens jardins Beaujon, bâtirent des Montagnes françaises. Plusieurs millions furent dépensés dans ces immenses constructions ; il était impossible de rien voir de plus élégant et de plus magnifique que cet édifice offert par la mode aux caprices parisiens. Ce fut à l’occasion de cette lutte, de cette rivalité de montagnes que fut composée la pièce qu’on va lire, qui ne dut sa vogue qu’à des circonstances tout-à-fait indépendantes de son mérite.

Après vingt-cinq ans de combats et de victoires, tout ce qui rappelait nos anciens succès, tous ceux surtout qui y avaient contribué étaient l’objet de tous les hommages. De là cette considération, ce respect dont jouissaient nos soldats ; considération que beaucoup de gens espéraient usurper en se donnant des manières et une