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LE PRINCE.

Le cheval de bronze… Qu’est-ce que cela ?

PEKI.

Vous ne le savez pas… et depuis six mois dans le pays il n’est question que de lui…

LE PRINCE.

Oui, mais moi qui arrive à l’instant même, et qui voyage depuis un an…

PEKI.

C’est juste !… vous n’étiez pas ici ! Eh bien ! Monseigneur, apprenez donc qu’il y a six mois à peu près, on a vu tout à coup apparaître, sur un rocher de la montagne qui est en face de notre ferme, un grand cheval de bronze… qui est venu là on ne sait comment… car personne n’aurait pu l’y apporter… et il arrivait sans doute du ciel ou de l’enfer…

LE PRINCE, riant.

Ce n’est pas possible !

PEKI.

Pas possible !…

PREMIER COUPLET.

Là-bas, sur un rocher sauvage,
S’élève ce cheval d’airain !
Sur lui voilà qu’avec courage
S’élance un jeune mandarin.
Soudain au milieu des éclairs
Il part… s’élance dans les airs ;
Il s’élève… s’élève encore !
Mais où donc va-t-il ?… on l’ignore !
Gardez-vous, pauvre pèlerin,
De monter le cheval d’airain !

DEUXIÈME COUPLET.

Bientôt sur ce rocher aride
Le coursier était revenu !
Mais de l’écuyer intrépide,
Hélas ? on n’a jamais rien su