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LE PRINCE.
Reçois mon compliment ! dans toute la province
(Lui montrant Tao-Jin.)
Je n’ai rien vu, je crois, d’aussi joli
Que ta fille !…
TAO-JIN, s’éloignant avec indignation.
Sa fille !
TCHIN-KAO.
Eh ! mais… ce n’est pas elle !
TAO-JIN.
Sa fille !… quelle horreur !
Moi, cousine de l’empereur !
LE PRINCE, à Tao-Jin.
Eh quoi ! vous n’êtes pas cette beauté nouvelle
Que le seigneur Tsing-Sing ce matin épousa ?
TAO-JIN.
Qu’il épousa !… qu’entends-je ?
(À Tsing-Sing.)
Une nouvelle femme !
TSING-SING, à demi-voix.
Taisez-vous donc !… le prince est là !
TAO-JIN.
Non, je ne puis calmer le courroux qui m’enflamme,
Une cinquième !… à vous !… vous, Monsieur, qui déjà…
TSING-SING, de même.
Taisez-vous donc, le prince est là !
TAO-JIN, de même.
Et quelle est-elle ?
TCHIN-KAO, montrant Peki qui arrive voilée.
La voilà…
TOUS.
La voilà !… la voilà !
TAO-JIN.
Le perfide me le paîra !
LE PRINCE, regardant tour à tour Peki et Tsing-Sing.
Et m’abuser ainsi !… pauvres princes, voilà
Comme en tout temps on nous trompa !
ENSEMBLE.
LE PRINCE.
Que sa démarche est belle !
Que de grâce et d’attrait !