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Scène V.

TIMOTHÉE, JAPHET.
JAPHET, à part, et serrant une lettre dans sa poche.

C’est le seul parti à prendre… j’avouerai tout, c’est mon devoir…

TIMOTHÉE.

Que dis-tu donc ?

JAPHET.

Je dis que tout est conjuré sur moi… tout, jusqu’au bonheur qui m’accable…

TIMOTHÉE.

Tu es bien heureux… je vois que ton procès est gagné…

JAPHET.

Non, la cause est remise à huitaine ; mais, en sortant du palais, j’ai reçu une lettre…

TIMOTHÉE.

Et de qui ?

JAPHET, avec embarras.

Dans la position où nous sommes, je n’ai pas osé t’avouer qu’il était une personne noble, riche, que je voudrais, et que maintenant je ne puis te nommer, que j’aime, et dont je suis aimé…

TIMOTHÉE.

Le grand mal.

JAPHET.

On me propose sa main, on m’offre de l’épouser…

TIMOTHÉE.

Acceptons toujours.