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Scène XVI.

Les précédens ; MADELAINE ;
elle entre en portant un plateau
de rafraichissemens et de petits gâteaux.
Après en avoir offert aux dames,
elle se trouve en face de M. de La Durandière ;
elle le regarde, et pousse un cri en laissant tomber le plateau.
MADELAINE.

Dieu ! cette fois, je ne me trompe pas ; c’est bien lui, mon oncle Durand !

DE LA DURANDIÈRE, cherchant à s’en débarrasser.

Qu’est-ce que cela signifie ? qu’est-ce que c’est que cela ?

MADELAINE.

Madelaine Durand, votre nièce, fille de Pierre Durand, votre frère, marchand de bœufs dans le Limousin où vous êtes né. Allez, je vous reconnais bien, maintenant qu’il y a moyen de vous voir. Ah çà, mon oncle, vous êtes donc rasé ?

M. DE GERVAL.

Mais à peu près, à ce que je vois.

DE LA DURANDIÈRE.

Au diable la famille, j’en retrouve partout.

ARMAND.

Ce doit être pour vous, monsieur, un nouveau sujet de satisfaction et de gloire, en pensant que d’eux tous, vous seul avez eu l’esprit de faire une grande et belle fortune.