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DE LA DURANDIERE, bas à madame de Senange, en lui montrant un vieux monsieur et une vieille dame.

Voilà du beau, du gothique,
Même de l’antiquité,
Qu’il vous faut, par politique,
Mettre vite à l’écarté.

CHŒUR.

Oui, cet asile rassemble, etc.

DE LA DURANDIÈRE.

C’est cela, pendant que la jeunesse danse là-dedans, nous allons faire ici un piquet, un boston, un écarté ; que personne ne reste oisif. À la campagne, il faut s’occuper ; ah, ah ! voilà ce cher monsieur Armand !

MADAME DE SENANGE.

Oui, monsieur veut bien rester avec nous jusqu’à ce soir.

DE LA DURANDIÈRE.

Ah ! diable. (Bas à M. de Gerval.) Moi, je le croyais déjà parti.

M. DE GERVAL, de même.

Il aurait aussi bien fait ; mais il y a des gens qui ont une audace…

DE LA DURANDIÈRE.

À qui le dites-vous ! on ne voit que cela. Eh bien ! qu’y a-t-il ? qu’est-ce que l’on fait par là ? (Il va à une table de jeu ; et s’adressant à un joueur qui tient les cartes.) Non, non, je garderais carreau ; qui garde à carreau n’est jamais Capot. (Passant à une autre table et saluant une dame qui fait sa partie avec un jeune homme.) Eh mais, n’est-ce pas madame de Verteuil, la femme d’un avoué de Paris, que j’ai l’honneur de saluer ? il paraît que nous sommes en