Page:Scribe - Théâtre, 2.djvu/473

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tainement, je ne demande pas mieux ; et vous, monsieur, combien je vous remercie de m’avoir procuré l’occasion d’être agréable à madame !

(Il va prendre un violon qui est sur la table.)
MADAME DE SENANGE, à La Durandière, qui lui présente le papier de musique.

Mais, monsieur, y pensez-vous ?

DE LA DURANDIÈRE.

Ne craignez donc rien : je vous dis que j’ai mon plan.

ARMAND, qui pendant cet aparté, a pris son violon et placé la musique sur le pupitre.

Madame, je suis à vos ordres.

MADAME DE SENANGE.

Je suis au supplice.

ARMAND.

Voulez-vous que je joue d’abord la ritournelle ?

(Au moment où il prend son archet pour commencer,
La Durandière l’arrête par le bras.)
DE LA DURANDIÈRE.

Dites donc, est-ce que vous tenez beaucoup à vos besicles ?

ARMAND.

Pourquoi, monsieur ?

DE LA DURANDIÈRE.

Oh, rien : c’est, que ce n’est pas l’usage ; il n’est pas convenable d’accompagner une dame avec des besicles.

ARMAND.

Dans un concert, peut-être ; mais ici, sans cérémonie…