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M. DE GERVAL.

Y pensez-vous ! quel est votre dessein ?

DE LA DURANDIÈRE.

Eh parbleu ! de lui prendre ses besicles, puisqu’il en a, et que vous n’en avez pas. L’idée est bonne, et nous allons rire. (Il rit.) Hé, hé !

M. DE GERVAL.

Quoi ! vous croyez qu’il consentira ?…

DE LA DURANDIÈRE.

Eh, parbleu ! il le faudra bien.

MADAME DE SENANGE.

Et s’il se fâchait ?

DE LA DURANDIÈRE.

Eh bien, je serai là ; c’est ce que je demande : intrépide et goguenard, c’est ma devise.

M. DE GERVAL.

C’est égal ; je vous prie, mon cher ami, de vous modérer je serais désolé que cela sortît des bornes d’une simple plaisanterie, parce que vous sentez bien qu’ici, chez ma nièce, un jour où il y a du monde… Voilà justement deux, trois voitures qui entrent dans la cour ; c’est toute notre société.

MADAME DE SENANGE.

Eh mais, mon oncle, allez les recevoir dans le grand salon : moi, je ne suis seulement pas habillée.

M. DE GERVAL.

C’est juste ; mais surveille un peu ce diable de La Durandière, car il a une tête…

MADAME DE SENANGE.

Je ne reste que pour cela.