Grâce au ciel, il n’y paraît plus, et je peux partir ; les lettres d’aujourd’hui sont-elles arrivées ?
Voilà le paquet, c’est Bastien lui-même qui a été les chercher à la ville ; voyez s’il y en a pour vous.
(En prenant une.) Madame de Senange. (En lisant une autre.) Madelaine Durand, jardinière chez madame de Senange.
Tiens, il y en a aussi pour moi ; je me doute de ce que c’est. (Elle l’ouvre et la lit.)
Ceci, ce sont des journaux. (Prenant d’autres Lettres.) Madame de Senange… madame de Senange… Quelle correspondance ! et qui peut donc lui écrire ainsi de Paris ?
Ah ! mon Dieu, mon Dieu ! que je suis malheureuse !
Eh mais, qu’as-tu donc ?
C’est le père de Bastien, un riche fermier, qui ne veut pas que j’épouse son fils, parce que je ne lui apporte pas de dot ; est-ce que c’est ma faute ? si j’en avais, Bastien l’aurait déjà ; mais, comme on dit, monsieur, la plus belle fille ne peut donner…