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Antoine. (Bas au vicomte.) Dis donc, mon ami, c’est ma fille…

LE VICOMTE.

J’entends bien. Qu’est-ce que nous ferons ?


Air du vaudeville de Partie carrée.
M. DE SAINT-PHAR.

J’avais aussi des projets sur ma fille,
Et cet amour va les déranger tous ;
Commençons donc, en pères de famille,
Par nous fâcher.

LE VICOMTE.
Par nous fâcher.Oui ; morbleu ! fâchons-nous.
M. DE SAINT-PHAR.

Puis pour punir une telle escapade,
Pour nous venger, unissons-les,
Et commençons mon ambassade
Par un traité de paix.

LE VICOMTE.

Tu crois ? à la bonne heure !

M. DE SAINT-PHAR.

Pourvu que ton fils me convienne, cependant. Mais où diable est donc mon secrétaire ? (À Antoine.) Comment ne l’ai-je pas encore vu ?

ANTOINE, s’approchant.

Il attend pour se présenter que M. le vicomte soit parti, parce qu’il craint, m’a-t-il dit, de se trouver avec lui.

LE VICOMTE.

Je le crois bien ; je vous le chapitrerais d’importance.

M. DE SAINT-PHAR.

Je m’en charge ; et pour cela, fais-moi le plaisir d’aller te promener dans le jardin.