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quis de Limoges n’était pas venu me confier qu’il lui avait donné une lettre de recommandation pour se présenter chez toi en qualité de secrétaire.

M. DE SAINT-PHAR.

Serait-il possible ?

LE VICOMTE.

Rien n’est plus vrai, et dans ce moment il est installé dans l’hôtel.

M. DE SAINT-PHAR.

En effet, voilà une escapade qui passe la plaisanterie, Antoine ?

ANTOINE, s’avançant.

Monseigneur ?

M. DE SAINT-PHAR.

Vous avez vu le nouveau secrétaire ?

ANTOINE.

Oui, monseigneur, et voici déjà le rapport que vous l’aviez chargé de faire.

M. DE SAINT-PHAR.

C’est bon. (Le donnant au vicomte.) Connais-tu cette écriture ?

LE VICOMTE, lui rendant.

Oh ! c’est bien la sienne !

M. DE SAINT-PHAR, à Antoine.

Et qui vous a engagé à le recevoir ?

ANTOINE.

Est-ce que j’ai mal fait, monseigneur ? ce n’est pas ma faute, c’est mademoiselle elle-même qui me l’a recommandé, et très vivement.

M. DE SAINT-PHAR.

Ah ! c’est ma fille ! (Froidement.) Vous avez bien fait,