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BONNEAU.

Il serait possible ! lui qu’on disait si original ! Quelle bévue j’ai faite !

FRINGALE, que pendant tout ce temps on a entouré et à qui l’on a donne des bouquets.

C’est bon, c’est bon ; on ne dîne pas avec des bouquets. (Regardant toujours la table.) Ils attaquent le bifteck. (Aux paysans.) Trêve de révérences ; après dîner, nous verrons, je vous donnerai pour boire… (Voyant les autres qui boivent) (À part.) S’il en reste. (Haut.) Mais en attendant, vous sentez bien qu’il faut que moi-même…

ROBERT.

Comment donc ! c’est trop juste, M. Dorval.

(Les paysans se retirent.)
(Fringale débarrassé de leurs mains va droit à la table, lorsque M. Bonneau l’arrête et le fait reculer.)
BONNEAU.

Monsieur… monsieur Dorval…

FRINGALE.

Eh bien, qu’est-ce que c’est, encore ?

BONNEAU.

Un seul mot.

FRINGALE.

Je n’ai pas le temps.

BONNEAU.

N’importe, monsieur, je ne vous quitterai pas que vous ne m’ayez permis de réparer mon impolitesse.