Page:Scribe - Théâtre, 2.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Air : J’ons un curé patriote.

Allons, dépêchons, de grâce ;
Le repas se refroidit,
Ma patience se lasse
Ainsi que mon appétit :
On ne peut dîner trop tôt,
Moi ! je ne connais qu’un mot,
Servez chaud, (bis)
Servez vite et servez chaud,

Oui, morbleu, servez toujours chaud.


DEUXIÈME COUPLET.

C’est le seul refrain que j’aime,
Et je pourrais dire aussi
À maint auteur de poème,
À maint amoureux transi,
À maint ami comme il faut.
Dont le zèle est en défaut:
Servez chaud, (bis)
Servez vite et servez chaud,

Oui, morbleu, servez donc plus chaud.
ROBERT.

Monsieur, je suis prêt ; sans les deux personnes que monsieur attend, on servirait de suite.

FRINGALE, à part.

Vive Dieu ! je ne pensais plus à mes amis. (Haut.) Ils ne peuvent tarder. (À part.) Au fait, un repas commandé pour trois… J’allais faire une école.

ROBERT.

En attendant, on va toujours mettre le couvert dans le petit salon; c’est la plus jolie pièce de la maison.

FRINGALE.

Un salon ! pourquoi cela ? Moi, je suis las des sa-