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Air : Il me faudra quitter l’empire.

C’est un honneur que j’ saurai reconnaître,
Disposez d’ tout, d’ la cave et du logis,
Et l’on mettra sur la cart’ de votr’ maître.
Tout l’ vin, monsieur, que vous boirez gratis.

GERMAIN.
Quels procédés ! j’en suis vraiment surpris.
ROBERT.

Qui, c’est un usage notoire,
Qu’en notre état on ne peut oublier ;
Ici bas, chacun, son métier :
Les maîtres sont faits pour payer sans boire,
Et les valets pour boire sans payer.

Holà ! Julien, dépêchons. J’espère que toutes les fois que M. Germain nous fera l’honneur de passer par ici, il regardera ma cave comme la sienne. Et quand vient M. Dorval ?

GERMAIN.

Mais d’ici à une heure, peut-être plus tôt, peut être plus tard.

ROBERT.

On prendra les mesures pour être prêt à tout événement ; voilà qui est dit ! M. Dorval, deux de ses amis, trois couverts. Je me flatte qu’on sera content. Enchanté, M. Germain, d’avoir fait connaissance…

GERMAIN.

C’est bon ! c’est bon, mon cher ; mais traitez-nous bien.

ROBERT, le salue et rentre en criant.

Allons, allons ! à l’ouvrage ! dépêchons !