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comptes font les bons amis ; et ce qui m’a surtout décidé en votre faveur, mon cher Jacotin, c’est l’ordre que j’ai cru voir régner dans vos affaires ; sans cela je ne vous aurais pas confié le bonheur et la fortune de ma nièce.

JACOTIN.

Confiance estimable que je justifierai.

DURAND.

À propos, M. Jacotin, j’oubliais de vous dire que j’ai vu rôder autour de la maison plusieurs militaires qui se sont informés si c’était ici que se faisait votre noce.

JACOTIN, à part.

Ah ! mon Dieu ! (Haut.) Ce sont des parens, sans doute. (À part.) Si c’était le quartier-maître, le porteur de mon effet. Comment diable a-t-il suivi mes traces ? (Haut.) Ce sont des parens éloignés que je ne vois plus, et j’aime autant que tu ne les reçoives pas.

DURAND.

C’est dit, on les mettra à la porte.

JACOTIN.

Honnêtement, cependant. (À part.) Les momens sont précieux. (Haut.) Eh ! vite Durand, vite, le déjeuner. Mon oncle, je suis à vous.

GERCOURT.

Je vous suis dans votre appartement.

(Il va pour entrer chez Jacotin, qui est passé le premier.)