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Scène VI.

ERNEST, seul.

Allons, Ernest, il n’y a pas de temps à perdre… la voilà ; je sens que tout mon courage m’abandonne…


Scène VII.

ERNEST, ESTELLE.
ERNEST.

Mille pardons, Mademoiselle, d’oser ainsi me présenter devant vous. Vous voyez un malheureux qui va perdre tout ce qu’il aime.

ESTELLE.

Est-ce à moi, Monsieur, que ce discours s’adresse !

ERNEST.

Je sais quelle opinion une pareille démarche va vous donner de moi ; mais les circonstances où je me trouve sont si bizarres, si inconcevables, qu’elles peuvent en quelque sorte excuser ma conduite.

ESTELLE.

En vérité, Monsieur, je ne comprends rien à ce que vous me dites.

ERNEST.

Oui, vous ne pouvez pas me connaître, et je crains moi-même de prononcer un nom qui vous serait odieux.