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lettres écrites à leur nièce, c’est que ces lettres étaient du futur que depuis long-temps ils lui destinaient en secret, et dont ils avaient soin d’arranger l’affaire toutes les fois qu’elle pouvait l’être avec honneur.

ADOLPHE.

Monsieur !

GUSTAVE.

Vous seriez ?…

ROBERT, ôtant son masque.

Je suis M. Bernard ; comment ! vous me reconnaissez ? vous êtes le seul de la société.

ADÈLE.

Mon cher oncle, nous qui croyions nous divertir sans que vous le sachiez, c’est vous qui avez eu tous les plaisirs du bal.

ADOLPHE.

Vous avez ri a nos dépens.

ROBERT.

Écoutez donc ; l’état de mystificateur a ses désagrémens, mais il a aussi son bon côté, et quand, à la prière de M. Rondon, j’ai consenti à le devenir, je ne lui ai pas promis que je jouerais le rôle de mystifié ; on vient au bal, c’est pour s’amuser ; n’est-ce pas, M. Rondon ?

SAINT-FIRMIN.

Et quel est donc ce monsieur que nous avons reçu si mal et qui nous a paru si ennuyeux ?

RONDON.

Là, vous allez voir que c’est le vrai M. Bernard, le mystificateur à la mode.