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RONDON.

Tant mieux, ça fera plus d’effet. Mais est-ce que vous comptez garder ce costume-là ?

ROBERT.

Pourquoi pas ?

RONDON.

Oui, il est original ; nous pourrions faire la scène du malade et de l’apothicaire, ou celle de l’homme qui se trouve mal, et toutes les dames qui accourent avec leurs flacons ; mais c’est connu et puis c’est trop charge. La société a l’air bon genre. Il faudrait plutôt commencer par quelques scènes de dominos.

ROBERT.

Vous croyez ?

RONDON.

Soyez tranquille, je vous ferai connaître toute la famille ; mais il vous faudrait un masque.

ROBERT.

C’est votre avis ?

RONDON.

Parbleu ! sans cela, ça n’aurait pas de piquant, et l’on saurait à qui l’on a affaire.

ROBERT.

J’entends, et nous garderons les scènes à visage découvert pour le dénouement.

RONDON.

C’est cela même ; je crois que nous nous amuserons ; la maison est bonne, le neveu m’a l’air d’un écervelé, et l’oncle n’est pas fort ; mais il donne à souper, il a du bon vin, ça pourra nous faire une