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RONDON.

Comme je ne vous ai pas encore vu…

ROBERT.

C’est égal, Monsieur, regardez-moi là, bien en face, et tâchez de me reconnaître.

RONDON.

Vous reconnaître… serait-il possible ! comment, est-ce que vous seriez ?…

ROBERT.

Justement, Monsieur.

RONDON.

Je l’aurais parié ; mais j’aurais, dû le deviner plutôt à votre figure. Ce cher M. Bernard, c’est vous qui allez mystifier toute la société, et vous commencez par moi, c’est charmant ; allez, M. Gustave vous attend avec bien de l’impatience !

ROBERT.

Comment, Gustave ?

RONDON.

Oui, celui qui donne le bal et le souper ; enfin le maître de la maison, c’est-à-dire, le maître de la maison, c’est l’oncle, un bon homme ; mais il est malade, il est couché ; je vous expliquerai cela.

ROBERT.

Ah ! parbleu ! vous me rendrez grand service.

RONDON.

Comment donc, c’est trop d’honneur que vous me faites de vouloir bien me prendre pour compère. Vous a-t-on vu là dedans ?

ROBERT.

Non, pas encore.