Page:Scribe - Théâtre, 18.djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

car dans cette maison-ci, l’on n’a jamais un moment à soi.

(S’asseyant à table.)
ADÈLE.

Eh bien ! il reste ici ?

GUSTAVE.

Mais, Laurent, tu n’y penses pas, toi qui n’a pas l’habitude de veiller.

LAURENT.

C’est l’affaire d’une petite heure.

GUSTAVE.

Ah ! mon Dieu ! tu feras bien mieux d’aller te coucher.

ADÈLE.

Oui, Laurent, oui, va te coucher, demain tu auras tout le temps.

LAURENT.

Pas du tout. Dans la journée, on est toujours interrompu, tandis qu’à cette heure-ci, tout le monde repose, on est seul dans la maison.


Scène IV.

Les précédens, FANFARE, puis les musiciens.
FANFARE, passant la tête à travers la porte.

St, st, mon lieutenant, peut-on entrer ?

GUSTAVE.

Bien doucement.

FANFARE.

Vous nous avez fait monter une fameuse garde