Page:Scribe - Théâtre, 18.djvu/198

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ROBERT

Et ma goutte donc, croyez-vous qu’elle s’arrangerait d’un pareil système ?


Air de l’Écu de six francs.

Je laisse à la foule enivrée,
Le bal ou le concert brillant ;
Moi, j’aime à passer ma soirée
Auprès d’un brasier pétillant :
C’est la félicité parfaite,
Les jours de fêtes, selon moi,
Sont ceux où l’on reste chez soi.

GUSTAVE.

Et chez nous c’est tous les jours fête.

ROBERT.

Aussi, j’entends que ce soit ici comme à mon bord… À dix heures et demie, tout le monde couché… Eh mon Dieu ! en voilà onze tout à l’heure. Voyez comme on s’oublie ! Laurent, viens m’éclairer. Bonsoir, mes enfans. Ce qui m’enchante, c’est que ma maison sera peut-être la seule de Paris, qui sera tranquille cette nuit.

ADÈLE.

Oui, nous allons dormir au son du violon de nos voisins. Comme c’est gai !

ROBERT.
Air : Écoutez la prière.

Quand près d’ici l’on danse,
Nous goûterons chez nous,
Au bruit de leur cadence,
Le repos le plus doux ;
A danser la nuit pleine,
On croit se divertir…