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mirez, il sait ce que c’est que le mariage, tandis que mes élèves à moi ne s’en doutent seulement pas ?

FERNAND.

Pardi, le mariage ! ça n’est pas difficile. On donne de beaux habits et de belles robes, et puis il y a un repas, et puis une noce, et puis on danse, et puis…

LÉONARDE, l’interrompant.

Chut ! Monsieur, quel scandale !

RAMIREZ.

Je demeure confondu !

CHŒUR.

Quoi ! c’est là
Ce beau modèle
D’une innocence nouvelle ;
Et son maître, le voilà ;
Oui, son maître, le voilà.

ISABELLE.

Je vous promets, seigneur Ramirez, de rendre compte au prince de la manière dont ses ordres ont été exécutés.

RAMIREZ.

Madame, je puis vous attester qu’il n’a jamais vu d’autres personnes que frère Philippe et moi ; qu’il n’a eu d’autre passe-temps que ses fleurs, ses oiseaux…

PHILIPPE.

Une volière superbe, que j’ai pris plaisir à composer moi-même ; voyez plutôt.

(Il court à la volière, tire le store sans regarder à l’intérieur ; le rideau se lève ; on voit toutes les petites filles, qui s’étaient cachées dans la volière, groupées les unes auprès des autres.)
TOUS.

Ah ! ah !