Page:Scribe - Théâtre, 18.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

réponds plus de vous… (On sonne encore.) Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! comment tout cela finira-t-il ?

(Il sort.)

Scène IX.

BLANCHE, FERNAND.
BLANCHE, à part.

Quelle situation ! Me laisser seule avec lui ! Si je pouvais rejoindre mes compagnes !

FERNAND, courant vers la porte.

Est-ce qu’il voudrait s’échapper. Oh ! tu ne t’en iras pas. Le voilà tout effrayé à présent. Petit, petit ; n’aie pas peur, je ne veux pas te mettre en cage, tu auras ta liberté, je ne veux jouir que du plaisir de te voir. On dirait qu’il me comprend. Reste avec nous, tu ne manqueras de rien ; je partagerai tout avec toi ; tu seras mon favori ; n’est-ce pas ? Tu le veux bien ?

BLANCHE.

Ça me fait de la peine ; se peut-il qu’on l’ait abusé à ce point ?

FERNAND.

Tu ne seras pas méchant ; là, là. (Il approche.) Oh ! que je suis content, il n’a plus peur de moi. Mais quel nom lui donner ? Écoute, tu t’appelleras Chéri, Chéri ; entends-tu ? (Blanche tourne la ête vers lui en souriant.) Il Connaît déjà son nom ! C’est étonnant comme il a de l’intelligence.