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pour le bonheur ; mais vous réprimerez l’excès d’une joie qui pourrait être fatale à votre mère.

LA BARONNE, hors d’elle même.

À ma mère !

RAYMOND.

À celle, du moins, que bientôt vous nommerez ainsi.

THÉOBALD.

Il est donc vrai !… Mon ami, mon frère…

MADAME DE LORMOY, à moitié levée de son fauteuil.

Mon cher Léon.

RAYMOND, lui tenant toujours le pouls.

C’est bien, c’est bien ; je suis content. (Se levant.) Oui : il existe. Je viens de le voir, de l’embrasser, et vous êtes la plus heureuse des mères ! Au lieu d’un fils, vous en avez deux ; car Léon ne vient ici que pour unir sa sœur à son ami Théobald. C’est à cette condition qu’il consent à paraître. (Mouvement de Bernardet.) Et Monsieur (montrant Bernardet) est trop galant homme, pour retarder une entrevue si désirée.

BERNARDET.

Qui… moi ?… non certainement… (à part) surtout après ce que…

RAYMOND.

C’est ce que j’ai dit à Léon, qui a dû sortir de chez moi une demi-heure après mon départ, (regardant a sa montre) en sorte qu’en ce moment, il pourrait bien être route.