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MADAME DE LORMOY, se levant.

Ç’est vrai, le retour de mon fils est un jour de fête, et nous allons avoir tous nos amis. Je ne puis les recevoir en négligé du matin… Ma fille, tu vas m’aider.

CÉLINE.
Air de la Walse des Comédiens.

Quoi, vous parer, quelle coquetterie !
Ma grand’maman, à quoi bon de tels soins ?
De vingt-cinq ans vous semblez rajeunie.

MADAME DE LORMOY.

C’est qu’à présent j’ai des chagrins de moins.
De tous mes maux enfin voici le terme…

(Faisant quelques pas vers Théobald, qui s’est un peu éloigné d’elle.)

Et de longs jours me sont encor promis.

CÉLINE.

Oui, vous marchez déjà d’un pas plus ferme.

MADAME DE LORMOY, montrant Théobald et Céline, dont elle prend le bras.

C’est qu’à présent j’ai là mes deux appuis.


ENSEMBLE.

À ma toilette en ce jour, chère amie,
J’ai résolu de donner quelques soins ;
De vingt-cinq ans je me sens rajeunie,
C’est qu’à présent j’ai des chagrins de moins.

CÉLINE.

Quoi ! vous parer… quelle coquetterie !
Ma grand’maman, à quoi bon de tels soins ?
De vingt-cinq ans vous semblez rajeunie,
Car vous avez tous vos chagrins de moins.

THÉOBALD.

De leur malheur quand j’ai l’ame remplie,