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le plaisir de retourner chez vous ; car, dans ce moment, cette maison-ci ne vous vaut rien. Il faut prendre l’air, vous tranquilliser.

LA BARONNE.

Je n’ai demandé ma voiture que dans quelques heures.

RAYMOND.

La mienne est en bas, à vos ordres.

LA BARONNE.

Et vos visites ? et ce jeune homme de Montauban qui est chez vous ?

RAYMOND.

Je le verrai tantôt en rentrant. Pour mes autres visites, en attendant que vous me renvoyiez ma voiture, j’en ferai quelques-unes à pied, dans le quartier, à des cliens près de qui ma réputation est faite, et avec ceux-là, je ne suis pas obligé d’avoir équipage. (À Céline.) Vous, retournez près de votre mère ; je l’ai trouvée très émue, très agitée. Je vais m’occuper de réparer le mal. Ce sera l’objet d’une ordonnance que je vais écrire pour madame de Lormoy, (À la baronne) et qui vous conviendrait aussi. Je vais prescrire quelques gouttes de mon élixir.

(Il s’assied près de la table, et écrit.)


Air de Renaud de Montauban.

Élixir anti-lacrymal,
Que j’ai composé pour l’usager
Des dames qui se trouvent mal ;
De tout Paris il obtient le suffrage…
Au théâtre il a du succès…