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Bravo ! Honneur et gloire
À cet adroit chasseur,
Qui du château devient le possesseur !

(Pendant ce chœur, Fardowe, frappé de joie et de surprise, a laissé tomber son fusil, et a manqué de se trouver mal. Lord Derby, Alice, et tous ses amis le soutiennent, l’entourent et le félicitent.)
FARDOWE.

En êtes-vous bien sûr ?

LORD DERBY.

Oui, sans doute, oui, mon ami ; voici monsieur le maître des cérémonies qui en dresse un procès-verbal. C’est un coup admirable !

FARDOWE.

Hé bien ! je l’avais senti ; car en lâchant la détente, je me disais : le coup est bon.

JULIEN.

Mort et damnation ! je n’ai seulement pas tiré, et mes six mille francs sont perdus.

FARDOWE.

Mes bons amis, milord, ma fille, oui, je suis le plus heureux des hommes… (On entend sonner trois heures.) Ah mon Dieu ! qu’est-ce que c’est que cela ?

LORD DERBY.

Trois heures qui sonnent à l’horloge de votre château.

FARDOWE.

Trois heures ! ce que c’est que la vie ; je vous demande si on a le temps d’être heureux ; et mon adversaire qui va arriver ? (Bas à Derby.) Milord, j’ai un service important à vous demander : c’est d’emmener à l’instant ma fille, et tout ce monde-là.