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JULIEN.

Si, milord, voilà comme ça se fait ordinairement.

LORD DERBY.

Ça n’est pas possible. Voyons, messieurs, qui est-ce qui a le deux ?

ALICE.

Ce n’est pas vous, mon père ?

FARDOWE, tirant son billet.

Hé ! non, puisque j’ai le quatre. (Le regardant.) Pardon, pardon, messieurs, le voilà ; c’est bien étonnant ; j’aurais juré que j’avais le quatre… tellement que, tout à l’heure encore, je le disais à milord.

LE MAÎTRE DES CÉRÉMONIES.

Présentez votre billet. (L’examinant.) C’est bien.

FARDOWE, se plaçant près de la balustrade.

Ah ça, mon cher ami, prenons garde ; il ne s’agit pas ici de passer à côté. (Prenant le fusil.) Dieux ! quel moment ! il y va d’une propriété seigneuriale, et bien plus encore, de ma réputation ! l’Angleterre et l’Écosse ont les yeux sur moi.

(Il ajuste.)
JULIEN.

C’est bien, à la manière dont il vise, il en ira à deux cents toises, je ne risque rien de préparer mon fusil.

(Fardowe lâche la détente, le coup part, on élève la bannière, des acclamations se font entendre, les tambours, les cors partent à la fois.)
CHŒUR.
Air de la Servante justifiée.

Bravo ! bravo ! la poularde est à bas !
Avec fracas
Célébrons sa victoire.