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FLORVAL, à part.

Ah ! diable ; son altesse ne sait pas son rôle. (Haut.) Un mariage, oui, tu as raison ; mais maintenant que je ne crains plus rien…

BERTRAND.

Au contraire, vous avez tout à craindre ; et je venais demander l’avis de votre altesse.

FLORVAL.

Mon avis ? Ah ! si j’avais mon conseil… Mon avis est d’abord que nous sommes dans un très grand danger.

BERTRAND.

Extraordinairement bien pensé, monseigneur.

FLORVAL.

Et qu’il faut en sortir au plus vite.

BERTRAND.

Puissamment raisonné, monseigneur. Mais par quels moyens ? Songez que Graphanor et Hétéroxène sont armés.

FLORVAL, à part.

Que dit-il ? M. et mademoiselle Scudéri, Graphanor et Hétéroxène !… Hétéroxène… mais je connais ce nom ; ce sont des personnages du roman d’Artamène…

BERTRAND, qui a entendu le dernier mot.

Artamène ! justement : ils en ont parlé, et ils vous connaissent bien, car ils disaient…

(Imitant la déclamation de Scudéri.)

Ses traits… son air qui… et surtout son audace,
Sous l’habit d’un… militaire, m’ont découvert Arsace.