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FLORVAL.

Donne donc, bourreau ! c’est de l’argent comptant ! Allons, qu’on m’apporte à déjeuner, et songe que je veux être traité comme un prince.

BERTRAND.

Oh ! pour le déjeuner, vous allez voir. (À part.) Je vais lui envoyer demi-part ; non, quart de part.


Scène IV.

FLORVAL, seul.

Hé vite ! hé vite ! quelles nouvelles ? c’est de mon ami. Je lui demandais de l’argent. L’excellent ami ! courrier par courrier ! sûrement il m’en envoie. Que vois-je !… (Il lit.) « Le lansquenet m’a ruiné… » (s’interrompant). Il est ruiné ! c’est bien prendre son temps. (Lisant.) « Mais je t’envoie… » (s’interrompant) Voyons au moins ce qu’il m’envoie, ce pauvre ami ! (Lisant.) « Je t’envoie un bon conseil. »

Air : Vers le temple de l’Hymen.

« Ton oncle a quitté Paris,
« Et, pour comble de disgrâces,
« On dit qu’il est sur tes traces.
« Profite de mon avis :
« Puisqu’il est à ta poursuite,
« Sans l’attendre, prends la fuite ;
« Sous les drapeaux reviens vite ;
« Car il est mal, entre nous,
« Lorsque Bellone t’appelle,
« De faire attendre une belle
« Qui te donne un rendez-vous. »