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s’est levé, a déchiré le papier, s’est promené en long, en large, en répétant : En vérité, je ne sais que faire. Puis, s’adressant à moi : Attendez, m’a-t-il dit, je reviens… Et il s’est élancé vivement dans l’autre pièce…

M. DE COURCELLES.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

MADAME DE BLANGY.

Voilà qui commence à m’inquiéter… Achevez…

SOPHIE.

Il est sorti quelques temps après en me disant : Décidément, portez cette lettre à votre maîtresse, j’attendrai ici qu’elle l’ait lue avant de me présenter chez elle. J’ai pris ce billet, je l’apporte, et le voici.

MADAME DE BLANGY.

Et donnez donc. (Jetant les yeux sur l’adresse.) Dieu.

M. DE COURCELLES, la voyant prête à se trouver mal, et courant à elle.

Qu’avez-vous donc ?

MADAME DE BLANGY.

Ce que j’ai ?… Tenez, tenez, voyez plutôt…

(Elle lui donne la lettre.)
M. DE COURCELLES, poussant un cri.

Ô ciel ! c’est lui ! c’est son écriture ! c’est M. de Blangy !

SOPHIE.

Cet époux si chéri ! si long-temps regretté !… Madame, vous vous trouvez mal !…

MADAME DE BLANGY, se levant vivement.

Moi !… du tout… Mais la joie, l’émotion… (À M. de Courcelles.) Mon ami, conseillez-moi… que faire ?