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MADAME DE BLANGY.

Non, mon ami, avec vous je dois parler avec franchise, et je sens là, quoi qu’on ait pu me dire, que je ne suis pas du tout déterminée…

M. DE COURCELLES.

Il ne faut pas que cela vous fâche, j’attendrai…

MADAME DE BLANGY, avec embarras, et d’un air suppliant.

Non, n’attendez pas.

M. DE COURCELLES.

Et pourquoi ?

MADAME DE BLANGY.

Parce que, décidément, j’ai idée que je ne me déciderai jamais.

M. DE COURCELLES.

Vous vous trompez.

MADAME DE BLANGY.

Je ne le pense pas.

M. DE COURCELLES.

Je vous dis que si… je m’y connais… d’aujourd’hui déjà, et sans que vous vous en doutiez, il y a dans votre état un mieux sensible.

MADAME DE BLANGY.

Vous croyez ?

M. DE COURCELLES.

J’en suis sûr, et quoique vous refusiez d’en convenir, votre conversation avec M. de Bussières a avancé mes affaires.

MADAME DE BLANGY.

Au contraire.