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MADAME DE BLANGY.

Ah ! l’on vous nomme Édouard ?

M. DE BUSSIÈRES.

Oui, madame.

MADAME DE BLANGY.

C’est singulier !

M. DE BUSSIÈRES.

Qu’avez-vous donc ?

MADAME DE BLANGY.

Moi ? rien.

M. DE BUSSIÈRES.

Si vraiment, vous êtes troublée. Pour quelle raison ?

MADAME DE BLANGY.

Je ne puis vous le dire.

M. DE BUSSIÈRES.

Pardon, madame, de mon indiscrétion.

MADAME DE BLANGY.

Il n’y en à aucune.

M. DE BUSSIÈRES.

J’ai cependant lieu de le croire ; car je vous vois d’aujourd’hui seulement, et par un charme que je ne puis rendre, j’éprouve auprès de vous une confiance qui est plus forte que moi, et dont vous, madame, savez si bien vous défendre.

MADAME DE BLANGY, avec un sourire aimable.

Vous m’accusez à tort.

M. DE BUSSIÈRES, avec joie.

Vrai ?

MADAME DE BLANGY.

Mais quelle que soit l’estime, ou si vous l’aimez