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SOPHIE.

Déjà ! à son âge ; car il a tout au plus trente ans.

MADAME DE BLANGY.

Crois-tu qu’il les ait ?

SOPHIE.

Oh ! oui, madame.

(Pendant ce temps, M. de Bussières est arrivé jusque sur le devant du théâtre ; il aperçoit Sophie et madame de Blangy, qui sont toujours restées à la même place ; il s’incline respectueusement, mais sans les regarder.)

Scène VII.

Les mêmes, M. DE BUSSIÈRES.
MADAME DE BLANGY.

Pardon, Monsieur, de vous déranger dans votre promenade.

M. DE BUSSIÈRES.

À qui ai-je l’honneur de parler ?

SOPHIE.

À la maîtresse de la maison, madame de Blangy.

M. DE BUSSIÈRES, la regardant.

Madame de Blangy ! Eh ! mon dieu ! ces vêtemens de deuil ! je vois que vous aussi, Madame, vous avez quelque perte à déplorer ?

MADAME DE BLANGY.

Oui, monsieur, et quand j’ai appris le motif qui vous faisait rechercher la solitude, je l’ai trouvé si naturel, que j’ai été désolée de mon séjour en ces lieux, et je ne sais comment vous en demander excuse.