Le jour même où j’en avais parlé à mon homme d’affaires, un monsieur s’est présenté chez lui, qui l’a louée sur-le-champ toute meublée et telle qu’elle est… le comte de Bussières, Je connaissez-vous.
M. de Bussières, un jeune pair de France, je le connais fort peu ; mais des relations d’affaires m’ont lié avec son père, à qui j’ai eu le bonheur de rendre service. Pour le fils, on en parle dans le monde comme d’un charmant jeune homme ! je crois même qu’il était marié, car il a épousé, ou dû épouser, il y a six mois, mademoiselle Hortense de Rinville.
Je ne connais pas cette famille.
Moi non plus ; mais cela a fait du bruit, l’hiver dernier, il y a eu un duel…
M. de Bussières ? en effet, cette affaire où il s’est si noblement conduit… Ah ! c’est lui !
Oui, madame ; un fou, un étourdi, dont on vante l’esprit et la gaîté… jouissant du reste d’une fortune immense.
Ce qui m’étonne alors, c’est qu’il se contente d’un séjour aussi modeste.
Peut-être a-t-il des idées.