Page:Scribe - Théâtre, 15.djvu/461

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. DE COURCELLES.

C’est moi maintenant que cela regarde, c’est à moi de tâcher de vous consoler, de vous égayer. Chaque éclat de rire avancera mon bonheur, et sera presque une déclaration.

MADAME DE BLANGY, souriant.

Vraiment ?

M. DE COURCELLES.

Et voici déjà un demi-sourire que je regarde comme un à-compte.


Scène III.

Les mêmes, SOPHIE.
SOPHIE.

Quand madame voudra, son déjeuner est servi.

MADAME DE BLANGY.

Il suffit ; je n’ai pas faim.

SOPHIE.

C’est tous les jours de même… Le moyen de vivre ainsi ?

MADAME DE BLANGY.

Que veux-tu ? L’air qu’on respire ici ne vaut rien, tout m’y déplaît.

SOPHIE.

Une forêt charmante ! Depuis Montalais jusqu’à Chaville, des promenades délicieuses !

MADAME DE BLANGY.

Justement, c’est pour cela. Quand je vois passer