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Scène IV.


Les précédens ; FENELLA.


FENELLA.


Elle court à Masaniello. Elle lui explique que les soldats du vice-roi s’avancent en bon ordre, enseignes déployées, et que les tambours battent aux champs. Devant eux les lazzaronis se sont enfuis effrayés ; les uns ont jeté leurs armes, les autres, à genoux, ont demandé la vie. Elle entraîne Masaniello vers la fenêtre du palais… Les voilà, ils avancent ; ils ont juré qu’aucun de vous n’échapperait.

PIÉTRO, à Masaniello.

Tu le vois, leur fureur nous dévoue au trépas ?

MASANIELLO, revenant un peu à lui, et serrant Fenella contre son cœur.

Ma Fenella ! ma sœur ! qui cause, tes alarmes ?

PIÉTRO.

Nos tyrans !… que ce mot te rappelle aux combats !

MASANIELLO.

Qu’entends-je ?

PIÉTRO.

Qu’entends-je ? Ce sont eux.

MASANIELLO.

Qu’entends-je ? Ce sont eux. Eh ! qui donc ?

PIÉTRO.

Qu’entends-je ? Ce sont eux. Eh ! qui donc ? Leurs soldats

LE CHŒUR.

Nos tyrans !

MASANIELLO.

Nos tyrans ! Se peut-il ?